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| Sujet: Quand Kiku gribouille... Jeu 18 Fév 2010 - 11:37 | |
| Parce que ma main a tendance à s'agiter toute seule tout le temps... (et que des fois je ressors mes feuillets du placard pour les dépoussiérés) et ça donne ça : Pleins de mots pas très bien agencés et qui ne disent que ce qu'ils disent (pas grand chose donc) écrits au gré de centaine d'heures de cours passées. écriture automatique : - Spoiler:
La douleur comme le temps blesse la vie sans rêve le vide infini des disparus à peine comblé pas les larmes et les cauchemars nocturnes nés du vacarme intérieur terriblement silencieux pourtant, les yeux clos ouverts sur un monde de souffrances et de ronces les chemins barrés à l'errance soudain cloisonnés par le vide l'esprit hagard de l'abandonné si perdu dans l'absence, mort avant l'autre.
Éperdu le fou éclate de rire, inconscient ou ivre de douleur le poison de vie qui coule dans ses veine reste une malédiction. Affolé par les battements d'un cœur dans un corps vide celui-là s'effondre incapable de regarder la mort et sans désir reste à abattre les murs persuadé de l'impossible et si désespéré qu'il ne sait plus vivre sans trouver la mort Enfermé en lui plus qu'entre quatre murs appelant sans trêve à la renaissance. Il a au cœur des impossibles des coups malsains et des vides des bruits creux et des pleurs. Chaque fois qu'il rêve il croise des fantômes chaque jour dans un cœur vide chaque nuit dans un esprit mort. Sa folie s'est réveillée, sa douleur oubliée, il a aux lèvres un sourire sans soleil.
Sous ses doigts succombe le dernier souffle il vole aux lèvres blêmes l'ultime baiser et aime la beauté l'amante qu'il s'est approprié, aussi vide que lui, ne dit plus rien lorsqu'il s'éloigne...
poème en prose : - Spoiler:
Hier il y avait tant de sang dans la neige qu'on aurait pas pu compter les morts même qu'il y avait eu des cadavres. Mais de morts, point. Il n'y avait que trois fillettes toutes vêtues de noir et très pâles dans le duvet blanc et froid. Elles étaient allongées toutes vides de leur sang, au pied des grands arbres morts-nés dans le soleil-roi de décembre. Et elles pleuraient encore, les mignonnes, leur jeunesse déjà perdue. Il ne restera rien demain quand midi aura sonné. Les corbeaux et les corneilles auront déjà arraché les beaux yeux des orbites vides, déchiré un peu plus encore la peau déjà en lambeaux., éparpillé les cheveux blonds et peint le ciel du noir de leur plumage. Il neige encore. Et de sang sur la neige, plus une goutte. Le drame d'hier dans dix ans oublié, la forêt doucement endormira l'horreur, jusqu'à ce que trois enfants reviennent y mourir...
On se refait : ça parle encore de la mort (sale manie me direz-vous^^) : - Spoiler:
L'Horreur me contemple dans le miroir La Mort claque au son de mes talons sur les pavés de la ville où je tremble de tomber et de me briser, plus fragile que mon verre.
Je vais saoule dans la ville, sans ces amants d'hier qui n'adorent plus ma vieille beauté ni mes souvenirs, ceux qui aimaient ma fraîche jeunesse ont fui ma vieillesse indigente et mes rides et mes larmes.
Il ne reste que cet amour qui sans m'aimer me guide encore celui de l'enfance, celui de toujours, par-delà la mort mon premier amour m'aime encore.
Et quand la mort claquera une fois de trop quand je tomberai de mes talons hauts je sourirai à cet amour, qui me pousse à mourir...
Et puis des gribouillages sur quelques cahiers à dessin : - Spoiler:
Arthémis : [spoiler]
Mme Coulter : - Spoiler:
un portrait de Kiku : - Spoiler:
Et comme on en rate jamais une pour s'exprimer, je gribouille aussi des photos : - Spoiler:
fairies : [spoiler]
des voyages : en train : - Spoiler:
d'ans l'effervescence tokyoïte : - Spoiler:
et puis du vrai gribouillage de photos : - Spoiler:
life is a scrap :[spoiler]
Don't forget my love : - Spoiler:
The Dream : - Spoiler:
pour ce qui est des créa' RPG c'est aussi du gribouillage : - Spoiler:
Kit Kiku : (recolorisation de l'image) Kit AKB : Kit Erinis R. Blackrain : (ajout du perso sur persienne donnant sur une vue de Tokyo) (où j'ai galéré pr retrouver la couleur du thème du fo'... même pas réussi! ><)
SI un jour j'en ai le courage j'ajouterai des choses ^^ |
| | | | Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... Dim 28 Fév 2010 - 19:29 | |
| Je n'aurai qu'un mot a dire, comme a chaque fois que je lis tes posts, ou meme qu'on discute ensemble sur msn.
A ma chere collegue litteraire je declare :
Respect ;) |
| | | | Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... Sam 10 Avr 2010 - 20:40 | |
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| | | | Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... Dim 2 Mai 2010 - 0:25 | |
| Gagner sa vie c'est brûler ses rêves... - Spoiler:
J'ai fini par revenir dans cette ville où j'avais lu une de ces phrases qu'un inconnu écrit sur un mur et qui se grave derrière ton front comme un crédos : "Ne perds pas ta vie à essayer de la gagner."
Il y en a plein de ces sentences qui flottent dans mon esprit sur leurs bannières hétéroclites : murs, panneaux, draps flottants au vent et criant : "JE T'AIME". Des mots qui ne me sont jamais destinés mais qui s'inscrivent durs en moi. Je suis un arbre à l'écorce maléable et chacun écrit sa vérité sur moi.
Je suis revenue dans cette ville plus consciente que jamais que je vais perdre ma vie. Que je la perds déjà. Que je l'ai déjà perdue. Grandir c'est s'enfoncer un poignard dans le ventre. Oublier ses rêves, les déchirrer en si petits morceaux qu'on ne pourra jamais refaire le puzzle. Et là on peut entrer dans leur monde et y vivre avec eux.
Chaque jour je me suicide un petit peu plus. Parfois sans m'en rendre compte et au bout de plusieurs mois on constate le gouffre qui s'est ouvert derrière nous. Alors on fait des choix, on capitule. De toute façon on ne peut plus revenir en arrière.
Je suis revenue dans cette ville et j'ai abandonné derrière moi ma peine et mes années noires. J'ai abdiqué mes dernières positions. Je suis entrée dans la danse de ma destinée. Cette fatalité pressentie depuis des siècles et si terriblement oppressante la voila. Je finirai engoncée dans un univers étroit, moi qui rêvais si fort de grands espaces et de libertés, moi qui avais tant fait pour m'évader.
Il y a ce que je désire, ce que j'aime et il y a celui que j'aime. Je vois d'anciens camarades, d'anciennes présences indispensables s'éloigner, gagner ces lieux dont je rêvais et je reste là.
Je me suicide doucement, je me décompose au rythme d'une berceuse funèbre, j'endors ma vigilence. Malgré tous ceux qui veillent, qui surveillent, qui croient encore déceler une trace de... Mais qui ne la devinent que parce que je la met sous leurs yeux. Un cri qui veut maintenant dire : ne m'oubliez pas! Malgré tous ceux qui rattrapent les larmes qui dégringolent de mon corps, malgré la patience de ceux qui pensent encore à moi.
Je vais vers une vie qui n'est pas faite pour moi. J'y vais à contre-coeur mais je l'ai choisi moi-même, parce qu'il faut bien. Et je sens sur moi tous leurs regards désapprobateurs de ceux qui vivent dans ce monde et qui y vivent bien.
Je me complaîs à me complaindre. Croyez-vous. Mais mes rêves dans votre monde n'ont pas leur place, c'est tout.
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| | | | Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... Dim 2 Mai 2010 - 11:28 | |
| Magnifique texte, Erinis. Tu n'as rien à envier à personne. |
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Nombre de messages : 1086
Hybride de : prochainement Hybris
| Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... Dim 2 Mai 2010 - 12:00 | |
| Oh oui, je dis vraiment comme Dei, le texte est magnifique. J'aime aussi particulièrement tes photos ! =) Et j'aime aussi ton style de kit, j'trouve ça très original. |
| | | | Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... Jeu 17 Juin 2010 - 22:53 | |
| She needs you as I fall asleep every night of every day of my very life. She needs you as an eternal nightmare She cries and cries her tears tear her apart from you she need as the very missing one of all my dreams all my wishes all my secrets came true in her screams a splendid count down till the end comes to take her to you.
Le décompte long des beaux jours. De mon cocon je regarde s'étirer les soirs un peu plus chaque jour, jusqu'à ce qu'ils se déchirent en nuit et en cauchemar. Immobile je vois tous les orages noctures j'entends les cris de tous les damnés. Un à un je compte les jours qui me séparent de ma prochaine vie, du temps où, peut-être, je te retrouverai. En attendant, nyctalope asomniaque, je veille à perdre haleine toutes mes nuits, tous ces cauchemars et ces drames. Au détour d'un rêve, je ramasse un oublié, le corps creux d'un suicidé. Je contemple l'aurore australe qui se pare de rose, de vermeille, de pourpre et de déjà-vu. Un soir je parle avec une dame anglaise, le lendemain avec quelques indiens mêlés d'inuits. Sous mes yeux les races se refont, les nations se défont, les glaces fondent et tout coule, pêle-mêle. Ainsi passe le temps au creux des yeux de mon enfant qui n'est que la répétition de moi. Il pleure et je le sais, les vies qu'il aura à vivre et il ne veut pas. Déjà il ne veut pas. A côté de lui, un petit chien bleu qui croit que le ciel, très rouge, est un poisson, comme celui qui tourne dans le bocal de l'enfant. Un poisson ou une orange, quelque chose de fascinant et de juteux. Car le ciel souvent éclate en sanglots comme les mères trompées ou les dimanches ratés à cause d'un dîner en famille. Mais ainsi va la vie car le monde est comme ça. Et l'été revient, pose sur ses longues soirées un parfum vieilli de rose, un parfum sans cesse répété, comme celui des souvenirs. Je reste impassible dans mon lit de marasme névrotique à raconter des contes terribles à des oreilles inattentives. Le monde est plus beau que les cauchemars que mes mots éveillent. Et le chien jappe qui n'est déjà plus tout à fait lui-même. A sa place bientôt il y aura un chat anthracite ou une grenouille jaune prince. Le Temps passe dans le jardin et à chaque pas qu'il fait tout se transforme. Il n'y a que moi qui ne bouge pas, car je n'ai en tête que cette rengaine, je suis vide de tout ce qui n'est pas toi. Et tu n'es nulle part. Le Temps s'en va et me laisse, file et ne me touche pas. Même si cette vie finit, si je ne t'ai pas retrouvé, je serai pourtant identique.
Tout a changé, l'hiver déjà couvre les nues, fait du soleil un effroi, du chat un tapis et des roses un feu de bois. Tout est poussière et je ramasse les tas de cendre que laisse les morts. Je balaie les jours des vivants, qui en ont déjà si peu et que les morts volent. Je veille les jours manchots et les nuits sans fin, et je te cherche encore sans jamais te trouver. Peut-être que dans cet univers sans fin tu es le seul à avoir trouvé la sortie, et je te cherche en vain, car tu n'es plus nulle part... |
| | | | Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... Sam 14 Aoû 2010 - 13:01 | |
| Juste parce que j'ai vraiment besoin d'écrire, n'importe quoi n'importe où. - Spoiler:
Il n'y a rien pour nous au-delà de nous-même et de ceux qui, si étrangement, si terriblement nous ressemblent. Nous ressemblent tellement que tout en eux nous attire. Que reste-t-il des sentiments endormis depuis longtemps? Combien de temps survit une douloureuse passion trop vite réveillée? Et quand la neige tombe, que restera-t-il à sauver?
J'arrache à mon coeur des promesses que mon être tout entier refuse, je plie mon corps à la paresse, mon esprit à l'ennui. Je mène ma vie contre son gré à grands coups de tant pis. Mais jusqu'où? Suis-je seulement capable de retenir ma folie en été? Quand tout d'un coup tout se cabre et se rebelle d'avoir été trop longtemps floué? Toi qui m'aimes et qui me veux en cage toute à toi rien qu'à toi, sauras-tu me consoler? De ma liberté sacrifiée, de mes rages passagères, de ses rencontres, des jeux que j'aime trop jouer. Je n'y crois pas, je n'y ai jamais cru. Je suis partout révoltée contre tout ce que je m'impose, et tu n'y changeras rien. Le seul espoir est encore la fuite, savoir que n'importe quand, quand il sera temps, on pourra partir, tout lâcher et partir avec nos regrets.
On lessive le passé à grands coups de peinture, je regarde la mélancolie enclose dans cette chambre qui fut mienne, se dissoudre si facilement. Elle n'a jamais eu que faire des sentiments et une fois encore, elle broie les miens sans le savoir. Tout est vide et bientôt dans une grande boîte en carton marquée de mon nom il y aura... ma vie. Toutes ses larmes pour si peu de choses? Je sais déjà ce que seront toutes mes histoires, l'une après l'autre elle finiront au placard. Car tout me lasse pourvu que je le possède et seuls survivront les amitiés, peut-être et les morts sûrement.
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| | | | Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... Sam 23 Oct 2010 - 14:40 | |
| J'aime beaucoup tes trois derniers textes. |
| | | | Sujet: Re: Quand Kiku gribouille... | |
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