| Sujet: Welcome to Madnessland Lun 1 Mar 2010 - 19:44 | |
| Bon bon. * toussote* J'ai une passion dans la vie, c'est le keno dessin. Et y'a un an j'ai découvert les joies de la colo numérique xD Y'a des fois c'est franchement moche, mais bon ça viendra avec l'entraînement (même si je n'ai pas trop le temps en ce moment à cause de mes études et de Resident Evil Zéro xD). Cependant là j'suis remotivée pour poster de nouveaux trucs \o/ Mon projet est de faire des petits strips humoristiques sur moi (la fille aux oreilles de chat) et un alter-ego que j'ai crée (Cheaster, le chat bleu). Puis y'a aussi à côté pas mal de dessins de personnages RP et d'autres choses diverses et variées :) j'ai posté les dessins du plus ancien au plus récent. Donc je m'excuse pour la qualité des premiers >< Dessins : Montages : Sketchfu : 1er essai moche (autoportrait xD)Pour ceux qui aiment la lecture : - Spoiler:
Un milieu d'après-midi à priori comme les autres durant ce mois de Novembre plutôt humide ; et pour cause, il pleuvait, ce qui ne différait guère du quotidien de New-York en cette saison. Climat normal donc, mais cela n’empêche pas Vlad de s’en plaindre à chaque fois qu’il sort de chez lui. Pourtant il n’est pas du genre à se plaindre – même s’il y a de quoi -, mais il redoutait l’humidité, le froid, et les maladies qui pouvaient s’en suivre.
Vlad est un homme de trente-trois ans, bien qu’il en paraît aisément quarante. À force de trop fumer, de trop travailler et de trop s’inquiéter, il avait vieillit avant l’âge. D’origine polonaise, sa famille s’est installée à New-York en 1940 pour fuir le Troisième Reich d’Hitler, et dans l’espoir d’avoir une vie meilleure. Mais si les brimades nazies n’étaient plus, l’argent manquait toujours. Peut-être moins qu’à Varsovie, mais Vlad est trop jeune pour l’avoir vécu. C’est ce que lui disaient ses parents pour le consoler de ne pas avoir pu manger à sa faim quand il était gosse.
Il avait grandit dans un quartier d’immigrants sous l’ombre menaçante des buildings, le genre de vieux bâtiment en brique rouge qui vous donne l’impression de vivre dehors en plein hiver tellement l’intérieur est glacial. Il avait quitté l’école avant le lycée pour aider un peu les siens, et n’avait pas réussi à faire mieux qu’ouvrier dans les chantiers après toutes ces années de dur labeur. Un domaine bruyant, sale, dangereux et mal payé. Le polonais vivait toujours dans un appartement minable d’un quartier minable et vivait d’un minable salaire. Sa vie toute entière était minable ; elle semblait déjà toute tracée, inéluctablement, comme s’il ne pouvait rien faire pour la changer. De quoi lui donner le cafard. En vérité, la seule chose qu’il ait réussi dans sa vie, c’est son mariage. Vlad avait épousé la femme qu’il aimait, et possédait une petite fille de cinq ans. La petite Annah était toute sa vie, et son couple vivait toujours aussi passionnément.
Et c’est au nom de cet amour qu’il se trouve aujourd’hui devant cette banque.
En effet, on ne peut pas vivre uniquement d’amour et d’eau fraîche. Vlad a beau travailler plus de quatorze heures par jours, il a beaucoup de mal à joindre les deux bouts. Etouffé par les emprunts, il sait qu’il n’arrivera pas à évoluer et à s’en sortir si rien ne changeait. Il savait que même en se serrant la ceinture, sa famille sera expulsée de l’appartement d’ici cinq mois. Le propriétaire le lui avait assez répété. Or, il voulait qu’Annah soit fière de son père, qu’elle puisse aller dans une université réputé, lui offrir tout ce qu’elle voulait. Comment faire alors, pour sortir du piège à souris qu’était sa vie ?
C’est en allant boire un verre dans un pub miteux, comme presque chaque soir, qu’une de ses connaissances lui a proposé une solution ; le braquage. Impensable, avait d’abord pensé Vlad. Il était quelqu’un de bien, n’avait jamais voulu du mal à personne. Alors commettre un vol, pensez-vous. Il avait rejeté cette idée de tout son être, qui était contraire à tout ce en quoi il croyait. Aime ton prochain. Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse.
- On ne fait pas de mal, lui avait dit Sean, son collège, un homme brun et trapu qui semblait avoir des gênes mexicains. On fait juste un peu peur, on prend l’argent que l’Etat aura vite fait de remplacer, et nous voilà tranquilles pour le restant de nos jours.
Vlad avait secoué la tête. Non, ce n’était assurément pas si facile. Et s’ils se faisaient prendre ? Et s’il allait en prison ? Comment sa famille allait s’en sortir sans lui, et surtout comment allait-il encore oser croiser le regard de sa femme et de sa fille ?
Sean avait semblé deviner ses pensées. Il s’était penché vers lui, en faisant tourner le whisky dans son verre avec un sourire en coin.
- Pense à ta fille. Ce n’est pas avec ton salaire d’ouvrier que tu vas pouvoir lui payer Harvard.
Le polonais avait baissé les yeux et avait persisté à rester silencieux. Le goût amer de la honte l’avait soudain envahi. C’est vrai qu’il voulait tant faire pour sa famille, et surtout pour son bébé, mais il avait si peu de moyens…Si peu. Déjà qu’il peinait à nourrir et loger les siens. Alors qu’il voudrait offrir des fleurs à sa femme, vivre dans un endroit plus grand, payer à Annah un voyage d’étudiant à Milan…Qui n’en rêverait pas.
Mais voilà. Tout ça, ce n’était pas pour des gens comme lui.
Sean, lassé de son silence, s’était levé de sa chaise et lui avait donné rendez-vous devant une petite banque mardi prochain à quinze heures. Libre à Vlad de l’honorer ou pas. Puis il avait quitté le pub après avoir payé sa boisson, laissant le polonais à ses sombres réflexions.
Ce n’était pas pour des gens comme lui, s’était-il dit. Oui mais. C’est vrai que ça ferait bien, pour une fois, de ne plus avoir son compte en banque à découvert, de ne plus avoir besoin d’économiser le moindre dollar. Et s’il prenait le risque de tout changer ? Après tout, il n’avait rien à perdre, à part sa famille. Une famille qui allait finir par se détruire si tout restait comme ça. Il avait passé les jours suivants à retourner la question dans sa tête et, dans sa naïveté, avait finit par se dire qu’il n’avait pas le choix ; c’était ça ou vivre dans la rue. Hors de question.
Alors le voilà, aujourd’hui, durant cette fameuse banque. Une petite, ‘faut pas viser trop gros. Il est nerveux et sa main tremble. Pour l’occasion, il s’était vêtu d’un survêtement noir. Sean finit par arriver avec un peu de retard, le sourire aux lèvres et ne semblant pas le moins du monde étonné par la présence de Vlad.
*Je dois vraiment être au bout du rouleau*, pensa sombrement ce dernier.
Sean lui fit signe de le suivre dans la petite ruelle juste à côté du bâtiment. Là, il lui passa une cagoule et un flingue. Vlad fronça les sourcils.
- C’est un vrai ? - Bien sûr. Il faudra tirer en l’air s’ils ne nous prennent pas au sérieux.
Il fixa le polonais, amusé :
- Tu croyais y aller avec un pistolet à eau ?
Vlad ne préféra pas relever la remarque. Il n’avait jamais touché à une arme de sa vie, et cela lui faisait peur. Il était à deux doigts de tout laisser tomber.
- Bon, on y va, déclara Sean en mettant sa cagoule sur la tête, d’une voix un peu moins assurée.
Finalement, lui aussi avait peur.
Maintenant, le pauvre père de famille se sentait au bord de la nausée. Malgré tout, il imita Sean, camoufla son visage et le suivit jusqu’à la porte. Plus que trois secondes avant l’impact… Un…*Je peux encore tout arrêter…* Deux…*Je vais mourir, je vais mourir !* Trois…*Pour toi, Annah…Rien que pour toi.*
La porte de la banque s’ouvre avec un grand fracas ; trop tard pour reculer, Alea Jacta Est. Vlad pointe son flingue il-ne-sait où, pendant que Sean ordonne à tout le monde d’une voix autoritaire et menaçante de se coucher les bras sur la tête.
- SINON JE VOUS METS DU PLOMB DANS LA CERVELLE !
Entre les quatre murs d’un gris sinistre, employés et clients se pressent d’obéir. Ces derniers se comptent par dizaines, et il y a parmi eux un couple de personnes âgées, une mère et sa fille qui doit avoir l’âge d’Annah. Elle tient un ballon décoré des princesses Disney dans les bras, et observe la scène de ses yeux ronds et curieux. Le polonais déglutit ; il aurait préféré ne pas faire ça devant une enfant. D’ailleurs, il aurait préféré ne pas faire ça tout court. Trop tard pour s’en rendre compte. Sean se dirigea d’un pas pressant vers les guichets couleur feuilles d’érable empoigne une chargée d’accueil par les cheveux, pressant le bout de son révolver sur la joue de la jeune fille qui semblait terrifiée. Il s’adressa à une autre employée :
- ALLEZ TOI, BOUGE TON GROS CUL ET AMMENE MOI LE FRIC !
Vlad était partagé entre le désarroi et l’angoisse profonde. Pourquoi Sean en faisait autant, est-ce que toute cette violence était nécessaire ? Il ne l’avait pas prévenu de ça. Seulement leur faire peur, avait-il dit. Lui qui avait tout juste assez de courage pour pointer son arme sur quelqu’un en silence…Il vit l’autre fille partir en direction du coffre. Quelques secondes s’écoulèrent, où l’on entendait seulement les gémissements apeurés des otages.
Puis, tout se passa très vite.
Enchaînement soudain des évènements. Le ballon qui s’échappe des mains de la petite fille, cette dernière qui s’élance hors des bras de sa mère pour le rattraper. C’est comme un film au ralentit, Vlad a l’impression de voir absolument tous les détails de la scène. Sean qui perd son sang-froid et vise la fillette. Ses doigts qui enclenchent la détente, lâchant une fatale balle en métal. Cette même balle qui traverse de part en part la tête de la jeune innocente. Elle reste quelques secondes comme stupéfiée, les yeux grands ouverts. Pour finir par s’écrouler, sur le ventre, face contre terre.
Elle n’avait même pas eu le temps de souffrir, de se rendre compte de ce qui s’était passé, qu’elle était déjà morte. Ses longs cheveux aubrun et bouclés éparpillés sur le sol en damier recueillent le sang qui s’échappe du petit trou dans son crâne, avec une main toujours tendue vers son ballon, comme figée dans l’instant.
Vlad regarde Sean avec horreur. Ses jambes tremblent, il est sur le point de s’évanouir. Pourquoi ça s’est passé comme ça. Ils avaient tué une petite fille. Une petite fille qui aurait tout aussi bien pu être Annah. Ce n’était pas lui qui avait tiré sur elle, mais il ne s’en sentait pas moins coupable. Son corps est envahi d’un sentiment insupportable. Il n’aurait jamais du venir ici, jamais…Le voilà maintenant marqué à jamais, hanté par une vision d’horreur qu’il aura à supporter toute sa vie.
Non…Il ne pourrait jamais supporter ça.
Sean semble tout aussi désemparé, et semble même ne plus savoir ce qu’il fait suite au choc. La mère de la fillette se met à hurler de désespoir, comme un animal à l’agonie, et se précipite sur sa progéniture. Les nerfs de Sean semble lâcher ; il pointe à nouveau son arme, sur la mère cette fois.
Vlad est foudroyé d’horreur. Il va tirer. Il le sait. Mais cette fois, il ne lui en laissera pas l’occasion ; pas deux fois. Presque sans réfléchir, il pointe son arme sur Sean et tire. Le Bang résonne dans sa tête, comme un séisme. Le braqueur est atteint au cou et meurt presque sitôt, dans un dernier râle d’agonie à moitié étouffé par son sang, les yeux encore révulsés de terreur. Il finit lui aussi par s’étendre sur le sol noir et blanc. Echec au Roi.
Outre les sanglots déchirants de la maman, il régnait un silence de mort. Tout le monde fixait le polonais, bouche bée. Lentement, il enlève sa cagoule, dévoilant son visage déjà baigné de larmes et trempé de sueurs froides. Il pleure silencieusement, sans émettre le moindre sanglot, n’osant pas croiser un seul regard. Il a mal au cœur, bien trop mal, et sait que cette douleur ne s’en ira jamais. Il faut pourtant qu’elle s’en aille. Heureusement, le polonais a la solution à son problème.
Il pointe le révolver à sa tempe, a une dernière pensée pour sa fille, sa femme, à sa vie de m*rde mais qui n’était pas si noire finalement car sa famille avait été avec lui. Il se maudit de ne pas s’en être rendu compte plus tôt…Dans un dernier souci de racheter son âme au Paradis, il avait sauvé la mère. Il fallait qu’il s’y rende, parce qu’Annah viendrait le rejoindre un jour. En souriant, il se dit que son assurance fournirait à sa femme et à sa fille tout ce dont elles auraient besoin.
Puis il tire. Le voilà déjà mort, à peine il millième de seconde après.
Au même moment, dans l’escalier de secours extérieur de son appartement, Annah leva les yeux pour regarder le ciel chargé de nuages. Elle s’émerveilla lorsqu’un rayon solaire les transperça, venant éclairer les rues les plus sombres de New-York.
(bon évidemment y'a pas tout, certains trucs sont trop honteux à montrer XDD j'ai mis uniquement les dessins que je fais depuis que je sais réaliser un line propre) Vous pouvez aussi commenter tout ça sur mon blog > http://alice-in-madnessland.over-blog.net(Un dessin d'Esther est actuellement en cours :D)
Dernière édition par Esther McLain le Ven 16 Avr 2010 - 10:16, édité 4 fois |
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| Sujet: Re: Welcome to Madnessland Jeu 11 Mar 2010 - 9:47 | |
| Ahah, les européennes et la neige x] Faites-nous signe quand vous voulez de la neige, on vous enverras une tempête ou 2, on s'en passerait bien justement (:
Joli les n'images sinon [Mais comment ne pas aimer ce que mon idole fait? =O] Nah sérieux, c'est joli, j'adore. |
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| Sujet: Re: Welcome to Madnessland Ven 12 Mar 2010 - 0:12 | |
| Chez nous, hormis l'hiver dernier, on a toujours eu de la neige XD Mais jamais en Mars. Moi aussi j'avais ressorti les sweats v.v' Et j'avais pas capté qu'il avait neigé. Alors aller en cours en sweat alors qu'il neige, moi je dis bonne chance X.x' (D'ailleurs, il a neigé toute la journée d'aujourd'hui, chez nous \o/ 10-15 centimètres au moins!) Bref : Joli dessin :D |
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