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| " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Jeu 28 Juin 2012 - 20:40 | |
| Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière..Adossé à un arbre, les mains tremblant dû aux prémices du passé, Kei ne changea rien dans sa façon de penser. La même odeur, la même bouille, les mêmes mimiques et gestuelles, il n’était rien de plus qu’un artéfact des temps oubliés. Mais cela ne le dérangeait pas, au contraire. Trop de fois il avait essayé de s’accommoder des critiques et de changer sa façon d’être par amour, et quels retours en remerciement ? Le saccage, l’oubli, la déchéance. Il n’avait donc aucun regret, d’être resté lui-même en contrepartie de l’abandon de tout le maigre entourage qu’il avait. Déserteurs, trahisons, enfer. C’était sa vie sentimentale. Une pagaille sans nom sur laquelle on ne pouvait mettre un visage, à moins d’y avoir été convié… Sa vie n’avait pas été toute rose, seulement il ne voyait en cela qu’un message : « Ouvre les yeux Kei, ta vie est riche en déceptions mais tu n’as pas à te lamenter. Relève-toi et vis ! Vis pour tes parents que tu n’as pas connu, vis pour ta future femme et tes futurs enfants, vis car tu es encore jeune et qu’elle te réserve encore plein de surprises. » Autant dire qu’il ne comprenait pas non plus pourquoi ces voix se bousculaient dans sa tête... À cet instant sont cœur s’emplit de tristesse. Une tristesse telle qu’il s’agenouilla au sol, devant une tombe. Il se mit à bredouiller des paroles à la fois censées mais également étranges qui auraient fait fuir n’importe qui aux alentours. « Je suis désolé de ne pas être assez fort pour ne pas vous décevoir de là où vous êtes. » À cette seule pensée, des larmes se mirent à couler, salées au possible, longeant l’extrémité de ses lèvres soyeuses et glacées, pour terminer sur sa cravate rouge. Une petite tâche grise, puis une autre. Aucun son ne sortait, il ne geignait pas. Il avait eu pour habitude depuis son adolescence, de pleurer, seul, dans la maison de sa grand-mère. Il n’en fut pas moins délicat que de constater qu’il avait besoin de parler. À n’importe qui. Kei se demandait s’il ne devenait pas fou. Cela fait combien de temps que je n’ai pas parlé à quelqu’un ? Combien d’années que j’erre à la recherche d’une vie nouvelle ? Tss... Je suis antipathique à ce point-là ? Et pourquoi je n’ai pas de petite amie d’ailleurs. Je me le demande bien. Je croyais que Konoko m’avait promis un bel avenir parsemé de belles femmes.. Finalement, elle a fini par m’abandonner à son tour.Il s’arrêta net de tergiverser sur le sujet. Kei voulut prononcer quelque chose, mais rien ne sortait. Pas un mot, pas une mélodie. Juste le souffle du vent venant caresser ses cheveux qui vinrent se plaquer sur la droite de son visage. Il se leva aussitôt, essuyant les dernières larmes qui ne s’estompaient pas pour autant. Il avait laissé une rose près de la pierre tombale sur laquelle était inscrit : Reposez en paix, Tomoko et Eikichi.
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mar 3 Juil 2012 - 14:31 | |
| Evie avait vécu des jours meilleurs, depuis qu'elle était sortie de chez ce scientifique elle ne se sentait pas très bien. Elle haïrait donc dans la ville, sans but précis. La voilà donc dans les quartiers sombres, avec sa casquette et sa technique pour cacher sa queue, tout se passait bien, se faire passer pour une humaine avait été la meilleure idée qu'elle n'ait jamais eue. Depuis on ne faisait, pour ainsi dire, plus attention à elle, sauf bien sûr à cause de sa chevelure, le rose n'est toujours pas la couleur de cheveux prédominante au Japon. Elle vaguait donc à ses occupations, enfin faisait semblant d'être occupée, car dans un quartier comme celui-ci, une jeune femme qui se balade est grandement suspecte, les gens de ce genre d'endroit se méfient facilement des gens. La nuit n'allait pas tarder à tomber sur la ville, Evie ne savait toujours pas où elle pourrait dormir, c'était peut-être cela qui la dérangeait le plus dans les faits de ne pas avoir de maître, trouvé un toit ou dormir, cela étant elle ne voudrait tout de même pas d'un maitre. Evie aime bien scouater chez les gens, mais en aucun cas elle n'obéira à un humain comme si elle était sa chose. Sa liberté était bien la seule chose qu'elle voulait garder. Les rues se vidèrent, même dans ces rues les gens déserts pour aller dans les bars. Evie glissa vers un quartier plus calme, étrangement elle arriva au cimetière, pas forcément l'endroit auquel elle s'attendait, mais avec l'heure qui tournait et la fatigue qui se faisait sentir, dormir ici ne lui semblait pas une mauvaise idée. La nuit était déjà noire, le cimetière semblait calme, mais au loin elle entendait un vague bruit, curieuse de nature elle avança vers ce bruit. Dans la nuit sa silhouette aurait pu passer presque inaperçu, si ce n'était ses yeux qui luisaient doucement et sa longue chevelure qui volait derrière elle. Un homme se trouvait à genoux sur une tombe.
« Je suis désolé de ne pas être assez fort pour ne pas vous décevoir de là où vous êtes. »
Evie ne savait pas de quoi l'homme parlait, mais elle s'en fichait quelque peut, cela n'avait aucun rapport avec elle. Son côté chat lui disait de partir se trouvait un petit coin pour dormir, mais son côté humain, qui détient sa curiosité voulait s'approcher de l'homme. Bien qu'elle sache que trop bien que ce n'était pas une bonne chose. Ce côté ne lui avait apportée que des ennuis pour le moment. Du coup elle restait là, sans bouger, à attendre que l'homme fasse un geste et qu'il la voie, ou alors qu'il se détourne et parte.
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mar 3 Juil 2012 - 15:22 | |
| Kei se leva aussitôt après avoir accompli cet acte déchirant. Il entreprit de trouver un endroit où loger pendant la nuit. Peut-être la rue, encore une fois ou un love hotel sans personne avec lui, pour atténuer sa notoriété dans la ville. Mais à cet instant, son regard se détournant de la tombe se fixa sur une silhouette, toute fine se cachant dans le noir. Il crut pendant un moment à une illusion, le fait d’avoir pleuré aurait eu raison de lui ; mais ce n’était en fait qu’une personne à la chevelure rose… bonbon. Elle se faisait discrète et Kei, dubitatif, se demanda bien pourquoi elle restait là toute seule. Il était un peu surpris de la tournure des évènements depuis qu’il errait dans Tokyo. Il détourna à nouveau le regard, essayant de ne pas faire l’indiscret. Il poussa un soupir, et s’avança près de la fillette.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? C’est un peu sombre comme endroit pour une fillette comme toi. »
Il attendait avec impatience sa réponse, l’examinant discrètement sous ses mèches rebelles. Une casquette verte, une allure de collégienne déguisée comme certaines de ses camarades de l’époque. Kei ne voulait pas paraître froid, mais c’était inné, cela lui collait à la peau. Il sortit une cigarette de son paquet et l’alluma avec son briquet gravé.
Clink !
Il tira une bouffée, et souffla la fumée dans l’air frais de la nuit. Son regard se déposa alors sur la Lune, ronde et brillante, éclairant la nuit ombragée.Il repensa à l'instant où il avait déposé la rose sur la tombe. Il lui avait semblé qu’il n’était pas seul dans le cimetière. C’est donc à ce moment-là qu’elle avait dû se glisser derrière lui. Il continua donc de tirer des bouffées sur sa clope en l’observant attentivement. Qu’allait-elle répondre ?
* Pourquoi ai-je le sentiment que cette fille n’a nulle part où aller, tout comme moi ? *
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mar 3 Juil 2012 - 17:00 | |
| L'homme se leva et Evie eut un léger sursaut, il avait été si immobile qu'elle s'était presque faite à son immobilité. Elle se ressaisit vite fait et resta de marbre alors qu'elle observait toujours l'homme. Lorsqu'il se tourna Evie ne bougea pas, cela n'aurait servi à rien, à quoi bon fuir ou réagir ? Le vide l'envahie, elle avait trouvée cette autre facette d'elle alors qu'elle était avec Nishi, faire le vide en soi évite de pensée à ce qui pourrait se passer, plus rien ne compte sauf le bruit du vent et les battements de son coeur. L'homme se tourna et sembla la voir, elle n'en doutait pas, à cet instant la lune l'avait éclairé et ses cheveux avaient été plus que visibles. Elle respirait doucement, le calme l'avait envahie. Elle entendit soupirer et l'homme s'avança dans sa direction. Son instinct de chat se réveilla d'un coup, il lui criait de courir, vite et loin, de partir d'ici. Mais elle n'en fit rien, de toute façon elle avait toujours de quoi se défendre.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? C’est un peu sombre comme endroit pour une fillette comme toi. »
La voix de l'homme claqua dans le silence et aux oreilles de la jeune neko, ces seuls mots avaient eu l'effet d'un coup de fouet dans la nuit. Evie ne savait pas si elle allait lui répondre, de plus elle n'était pas une fillette. L'homme resta là, en fasse d'elle à quelque mètre à peine, lorsqu'il fit un mouvement Evie s'apprêtait à réagir, mais il sortit simplement une cigarette de son paquet et l'alluma. La faible flamme du briquet brisa quelque peut sa vision, elle se fit floue tout à coup pour revenir à la normale une fois la flamme éteinte. Des fois cela n'a rien de fun d'être à demi-chat. Il semblait l'étudier, après tout elle ne lui avait toujours rien dit, mais ce silence n'était pas gêné, il était calme, attentif. Elle l'observa également durant quelques secondes, il semblait plutôt grand et bien bâti, ses cheveux cachaient quelque peut son visage, ces traits étaient masculins sans être trop carré, mais surtout il semblait lacer.
- Moi, je passais dire bonjour aux morts, exactement comme vous-même.
Une petite phrase qui ne dirait rien de bien précis, s'il partait elle trouverait un endroit à l'écart et se coucherait enfin. |
| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mar 3 Juil 2012 - 22:42 | |
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Son ton n’avait rien de méprisant comme toutes ces personnes qu’il avait côtoyé auparavant. En fait, il n’y avait rien de méchant dans sa réponse. C’était délicat, c’est certain, car la réponse de Kei allait déterminer le cours des évènements. Il avait déjà été confronté à ce genre d’embarras, là où il n’y a pas de place pour l’incertitude. Ses questions s’arrêtèrent de lui tarauder l’esprit et il se figea sur le regard craintif de l’inconnue. Ses yeux en amande, couleur marron lui inspiraient une mélodie qui lui trottait dans le crâne.
* I'll go, I'll go, I'll go wherever you go And I will never leave without letting you know *
Il se mit à ressasser des souvenirs du passé. Cette fée ‘Konoko’ qui l’avait abandonné dès lors qu’il ne discutait plus avec. Plus d’apparition. Ses parents, sa grand-mère. Ces jeunes qui le persécutaient continuellement jusque dans ses rêves, et la violence des coups de poing qui pleuvaient quand il se défendait contre ces derniers. Il n’avait pas la conscience tranquille et désirait que cela ne se voie pas sous ses airs de grand dur. Il s’avança donc encore plus prêt essayant de limiter une distance qui occasionnerait une éventuelle gêne.
Il la fixa nerveusement, l’air de rien. Son teint était doux, et l’instant s’émerveilla lorsqu’il sentit son parfum enivrer les alentours. Elle dégageait une sensation de confort et d’apaisement. Il se mit aussitôt à rougir et à détourner le regard. L’air était oppressant car il n’y avait pas un bruit dans les environs, et il se rafraîchissait au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. Elle rétorqua aussitôt après que Kei l'ait interrogée :
- Moi, je passais dire bonjour aux morts, exactement comme vous-même.
Kei resta de marbre lui aussi.. et une idée lui traversa l’esprit pendant qu'il restait immobile devant la silhouette toute frêle en face de lui. Il ne la fixait plus du même œil. Pour tout dire, il pensait qu'elle devait être un peu dérangée, tout comme lui, pour vouloir rester dans un endroit aussi peu convivial.
Dire bonjour aux morts ?
À cette seule pensée, ses poils se hérissèrent et il se cambra instinctivement comme pour signaler son malêtre vis à vis de la situation. Il retira alors son veston et le tendit à la jeune fille qui allait attraper froid avec ce climat.
« Tu... attends quelqu'un ? »
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mar 3 Juil 2012 - 23:58 | |
| Avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre que l'homme s'était avancé, Evie essayée tant bien que mal de contenir son instinct de chat qui lui disait de filer vite fait et cela devait transparaitre dans ses yeux, l'homme la fixa quelque millième de seconde et elle sut qu'il l'avait vu. Mais il semblait ne pas vouloir s'arrêter là, car il avança encore un peu. La distance restée raisonnable, mais elle semblait légèrement inconfortable. Dans certaines situations, un éloignement est préférable, mais par ego elle ne reculerait que si elle doit fuir, ce qui, pour le moment n'était pas le cas. Puis, il détourna doucement le regard, Evie ne réfléchit pas plus et lui répondit enfin.
- Moi, je passais dire bonjour aux morts, exactement comme vous-même.
L'homme se figea alors en face d'elle, Evie avait peut-être réussi son coup, les mettre sur un pied d'égalité côté gêne. Mais son regard semblait changer, se modifier quelque peu, en bien ou en mal, Evie n'en savait rien. L'homme eut alors un vif mouvement, il se cambra de façon brutale, Evie avait déjà levé l'un de ses pieds et s'apprêter à partir lorsque l'homme se reprit sa position initiale. Evie n'était pour le moment pas très rassuré, mais elle ne flancherait pas, jamais. Un frisson parcouru son corps du bout de ses oreilles aux derniers poils de sa queue, celle-ci dépassa brièvement de sa robe sur le coup, mais Evie eut vite fait de la recacher. L'homme lui tendit alors son veston, Evie hésita quelques instants, le regardant la main tendue vers elle. Puis elle tendit la main, effleurant la sienne avant d'agripper le veston et de l'enfilait avec grâce.
« Tu... attends quelqu'un ? »
Que dire a cela, si elle disait oui, il reprendrait son veston et partirait et si elle disait non il resterait. Elle allait devoir faire un choix, soit dormir, soit essayé de savoir pourquoi cet homme était dans un cimetière en pleine nuit à pleurer sur une tombe. Le choix n'allait pas être compliqué, Evie était bien trop curieuse pour cela.
- Non personne et vou .. toi ?
Voilà qui lançait la conversation, à voir ce qu'il allait faire maintenant. Pas qu'Evie se sente plus en sécurité qu'avant, mais après ce qu'elle avait déjà vécu, il ne pouvait pas être si terrible. Elle passa doucement à côté de lui, très près pour lui monter/faire croire qu'elle n'avait pas peur et marcha doucement. Le froid n'est pas super, alors immobile il est pire. |
| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mer 4 Juil 2012 - 0:34 | |
| Lorsqu’il lui tendit son veston, la jeune fille effleura sa main. Il sentit la douceur glisser légèrement le long de ses doigts. Un frisson vint le parcourir pendant un court instant. Elle l’enfila avec grâce, jusqu’à lui faire tourner le dos. Il avait senti son malaise lorsqu’il s’était rapproché. Il recula alors encore un peu, pour la mettre en confiance. Elle répondit doucement :
- Non personne et vou .. toi ?
Le tutoiement annonçait son changement de personnalité à son égard. Peut-être l’avait-il mise en confiance plus tôt que prévu. Il se recula encore, marquant un temps dans ses pensées avant de se lancer dans la conversation. Cependant, elle vint se déplacer alors qu’il s’apprêtait à parler. Elle se déplaça tout près de lui, effectuant une marche quelque peu désorientée dans la pénombre. Kei se demanda ce qu’il pouvait bien dire pour engager la conversation.
« J’étais dans la cimetière pour parler avec mes parents. J’espère ne pas t’avoir effrayée. Venir ici tout seul est inquiétant pour certains et je crois désormais que j’en ai fini ici. »
Il marqua de nouveau un temps. Puis lança sa cigarette par-dessus le mur qui séparait les tombes de la rue. Elle vint s’écraser de l’autre côté. Il regagna sa position initiale tout en restant concentré sur la manière dont elle se décalait de l’endroit où elle était postée depuis le début de la scène. Il fouilla de nouveau sa poche pour en sortir des clés. C’était celles de sa moto qu’il avait acquise à un prix abordable en dépit de ses maigres revenus. Il lui fit un clin d’œil et subrepticement, il s’accapara du moment pour lui proposer :
« Je pars d’ici. Et je crois que tu devrais faire de même. Les rues sont de plus en plus mal fréquentées. Enfin c’est toi qui vois… »
Cependant, avant de pouvoir envisager quoi que ce soit, il entendit des bruits se diriger vers eux, venant de la rue. Des jeunes semblaient provoquer des passants. Kei sentit que cela n’allait pas arranger la situation de rester là à parler de la pluie et du beau temps. Il se mit en tête d’aller voir de plus près la scène, et discrètement, il se hissa sans mal au-dessus du muret et fixa attentivement ce qu’il en était, abandonnant la jeune fille derrière lui.
C’est mal barré pour eux. Il va falloir que je fasse quelque chose avant que ça ne tourne mal.
Il revint alors sur ses pas, là où ils étaient lorsqu'il lui donna son veston. Ses poings étaient serrés et son regard se fixa sur le sol. Il ne dit point mots, et attendit une réaction de sa part. Les secondes étaient comptées..
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mer 4 Juil 2012 - 1:14 | |
| Evie marchait doucement, ne sachant s'il allait la suivre ou non et surtout ne sachant ou aller. Mais elle ne voulait pas rester sur place, tant qu'elle ne dormirait pas le froid la gênerait. Il bougea quelque peu, du coup elle marcha dans un périmètre restreint, histoire de ne pas trop s'éloigner de lui. Elle resta silencieuse, attendant qu'il parle, ce qu'il finit par faire.
« J'étais dans le cimetière pour parler avec mes parents. J'espère ne pas t'avoir effrayée. Venir ici tout seul est inquiétant pour certains et je crois désormais que j'en ai fini ici. »
En marchant ils s'étaient rapprochés du mur qui encadrait le cimetière, l'homme jeta sa cigarette par-dessus et celle-ci s'écrasa au sol sur le bord de la route, puis il enfonça sa main dans sa poche et Evie entendit un bruit métallique, ce qui lui fit tourner la tête et se dressait ses oreilles sur sa tête, heureusement pour elle, sa casquette tenait bien en place. Il sortit des clés, Evie les regarda briller au reflet de la lune, réflexe de chat.
« Je pars d'ici. Et je crois que tu devrais faire de même. Les rues sont de plus en plus mal fréquentées. Enfin c'est toi qui vois... » - Serais-tu en train de me proposer de me ramener ?
Evie avait parlée sans réfléchir puis se tue vite fait, ses oreilles bougèrent une nouvelle fois, mais cette fois le son ne venait pas de l'homme, mais d'un peu plus loin, les sons se rapprochaient et l'homme avait dû les entendre aussi, car il monta sur le muret pour observait la scène, il ne la regarda que quelques instants avant de revenir vers elle. Il avait un regard qu'Elle connaissait bien, il avait envie voir même besoin d'y aller. Il ne dit rien, mais l'urgence se lisait sur ses traits. Evie se baissa, toucha doucement ses bottes, oui ces lames étaient toujours là, mais une seule chose lui vient à l'esprit, une fois prise dans l'action elle ne pourrait plus cacher qu'elle est une neko. Cela la dérangeait, oui un peu, mais après tout, elle ne connaissait pas cet homme et ne le révérait peut-être même jamais. Elle sentit alors monter l'adrénaline, cette douce sensation qu'elle avait connue un temps.
- Je viens !
Elle le dépassa et commença à marcher dans la direction des bruits qu'ils entendaient tous deux. |
| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mer 4 Juil 2012 - 1:46 | |
| Tout juste avant de s’éclipser, il entendit la jeune fille lui répondre :
- Serais-tu en train de me proposer de me ramener ?
Il n’eut bien sûr pas le temps de lui affirmer qu’il s’agissait bien de cela. Cependant, à son retour, il commença à cogiter sur la façon dont pourrait se dérouler le cours des évènements. Kei passa sa main dans ses cheveux afin de les coiffer en bataille comme il a l’habitude de faire. Il garda une main avec le poings serré lorsqu’il l’entendit à nouveau :
- Je viens !
Ni une ni deux, elle se faufila devant lui et mena la marche jusqu’au portail, se rapprochant de la sortie. Kei ne comprenait pas pourquoi elle réagissait de la sorte. D’habitude, les filles étaient le plus souvent dénuées de penchants téméraires et préféraient rester derrière mais ce ne fut pas le cas pour celle-ci. Il entama alors la marche, la suivant de près.
Elle est dingue..
Il était doué à l’époque, le plus rapide de son lycée en athlétisme, ça on ne pouvait pas lui enlever et puis comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Kei dépassa alors la jeune fille énergiquement et lui sourit dans son ascension. Il avait pour habitude de paraître agréable lorsqu’il ne comprenait pas ce qui lui tombait dessus. Et c’était le moment de prouver qu’il ne lui voulait aucun mal. N’importe qui de malintentionné l’aurait agressée sauvagement pour la piller voire pire, la malmener. Mais ce n’était pas dans son tempérament. Arrivés tous deux dans la rue qui les séparaient du cimetière, Kei observa la scène. Deux passants (sûrement des amants) étaient pris au piège et retenus par une dizaine de types vêtus de vestes en cuir. Il fit donc signe à la jeune fille de s’abaisser pour ne pas attirer l’attention sur eux.
Bon je crois que je n’ai pas le choix. Après tout c’est moi qui aie voulu venir ici. À moi de m’arranger pour que la situation tourne en ma faveur.
À cet instant, il s’élança de sa planque pour avertir les jeunes d’arrêter leurs niaiseries et de laisser le couple tranquille. Il se tint immobile, baissant la tête et parlant poliment au groupe afin qu’aucune bavure ne se fasse. Mais la situation semblait mal se dégoupiller. L’un des types s’avança vers Kei avec la ferme intention de lui claquer le beignet. Ce qui suivit fut banal. Tant de fois il avait eu affaire à ce genre d’individu, qui n’était là que pour de la violence gratuite et pour profiter de la faiblesse des plus démunis. Kei esquiva le coup sans trop de mal et vint retourner la force du type contre lui. Il s’affaissa au sol devant ses camarades, ahuri par ce qui venait de se passer.
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Mer 4 Juil 2012 - 22:24 | |
| Evie avait décidée d'aller avec le jeune homme aider les inconnus qu'ils entendaient. Le jeune homme semblait la suivre de près, du coup tout aller bien se passer, espérons juste qu'il ne veuille pas jouer les héros. Oui Evie avait peut-être l'air jeune, mais ce n'était que des apparences. Il la dépassa alors, pitié qu'il ne fasse rien d'idiot. Mais il semblait raisonnable et lui sourit même en la dépassant. Arrivés dans la rue, Evie vit que le jeune homme analysé la situation. Deux passants, un homme et une femme, étaient retenus, plaqués contre un mur. Il semblait impossible pour eux de se sortir de cette situation, surtout avec le nombreux de méchant, ils devaient être une dizaine. Habiller comme dans les vieux films de gangsters, tout de cuir noir. L'homme lui fit signe de se baisser, Evie le fit, c'était plus facile de cette manière. Ses oreilles bougèrent, ses yeux fixés sur les hommes, ses instincts de chat venaient de se réveiller, pour cet instinct la chasse était donnée. L'homme bougea et elle revient à elle, son chat redevenu silencieux. Ce n'était effectivement peut-être pas la bonne approche, il commença à marcher vers les hommes. À ce moment Evie devait faire un choix, soit le suivre et jouer la jeune femme fragile, ce qui fonctionne toujours, soit attendre pour voir ce qui se passait. L'homme était arrivé jusqu'aux méchants, la tête baissait, il ne voulait pas déclencher la bagarre le premier, bon réflexe. Evie écouta ce qu'il dit, mais l'un des hommes s'approcha, avec semble-t-il l'intention de le faire taire. Elle n'avait toujours pas bougée de sa position, observant la scène sans bruit. Le jeune homme ne fit qu'un geste pour mettre l'autre à terre, il avait réussi à attirer l'attention de tous. C'était le moment rêvé pour passer à l'action. Evie monta sur le muret, avança d'un pas assuré, séducteur même et vraiment félin. Ses cheveux voletaient derrière elle. Les hommes reportèrent alors leur attention sur elle, ce qui la fit sourire.
- Tu ne m'as même pas attendu !
Elle avait dit cela d'une voix déçue, juste pour continuer un peu le spectacle. Mais le jeu allait bientôt être fini, enfin celui-ci, le vrai jeu aller commencer, si les garçons étaient toujours motivés à faire les imbéciles. Elle sauta du muret, pour atterrir près de l'homme, elle lui lança un petit regard qui disait : je suis prête. Les hommes ne semblaient pas près de se calmer, ce qui était tout de même une bonne chose, bien qu'il ne fallait pas se louper, ils étaient quand même une dizaine. Mais, pour une raison qu'il lui échappait, Evie pensait pouvoir compter sur lui, du moins là tout de suite. L'un des hommes, du genre loubard ouvrit un couteau papillon, jouant avec, pensant impressionner nos deux acolytes. Il fonça tête baissée vers eux avec la ferme intention de mettre un peu de sang sur sa lame. Les autres, tous ensemble, comme un seul homme, le suivirent. Evie esquiva le loubard d'un geste gracieux, se baissa et prit l'une de ses lames, une femme est toujours plus intimidante une arme à la main non? |
| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Jeu 5 Juil 2012 - 0:04 | |
| L’homme était encore affalé au sol. Se tenant l’épaule en guise de panse blessure. Kei se mit à esquisser un sourire avant d’entamer une nouvelle fois ce qu’il détestait auparavant : se battre. Il retroussa ses manches puis s’aventura dans la mêlée, tel un joueur de football américain. Le Japon n’est plus ce qu’il était. Il s’agissait avant tout de survivre dans ce pays qui tombait à la dérive. En immersion totale, Kei changea du tout au tout. Son visage n’était plus le même, troquant la candeur de ses expressions à de la satisfaction pure et dure, celle d’entendre le fracas de ses poings sur des os humains. Une effusion de sang. Voilà pourquoi il se mit à sourire sous ses mèches rebelles, un air terrifiant venant appuyé une vie remplie de démence.
Il avait cependant oublié la jeune fille derrière lui. Mais il s’en ficha sur le moment, pensant qu’elle avait dû se cacher lorsqu’il interféra avec les loubards. Mais à son grand étonnement, les dix gaillards se mirent à fixer un point, à hauteur du muret, l’air encore plus ébahi que leur camarade au sol. Kei fit de même, et observa la scène. La jeune demoiselle s’amusait à faire la funambule sur les tuiles. Elle s’arrêta un instant, bougeant avec une telle agilité puis se décida à reprendre :
- Tu ne m'as même pas attendu !
Surpris par sa répartie, il sentit une pointe d’amusement dans son ton. Elle narguait les hommes. Ainsi, elle se mit à sauter et à le rejoindre. Le regardant avec compatissance, lui ayant fait comprendre qu’elle était prête à en découdre si la cadence venait à s’accélérer. Les racailles se mirent à changer de cible pour porter toute leur attention sur cette dernière. Kei savait bien que ça allait mal finir s’il n’agissait pas au bon moment. Il se faufila près du couple en leur demandant de s’enfuir et de ne jamais revenir dans ce genre de ruelle aussi sombre, pour leur bien. C’est ce qu’ils firent.
Au même moment, les loubards se dirigèrent un à un vers la jeune fille qui ne semblait aucunement être en détresse. Seulement, Kei remarqua que l’un deux dégaina son couteau papillon et exerça quelques virevoltées avec. Tous se mirent à courir dans sa direction avec la ferme intention de lui faire payer son insolence, mais il n’en fut rien. L’un deux ; celui avec le couteau ; tenta de lui asséner un coup direct mais elle esquiva celui-ci avec une telle aisance que Kei fut lui aussi ébahi par la scène. Les deux compères se retrouvèrent alors dos à dos, surveillant tout deux leur arrière respectif. Ils entendirent alors des bruits métalliques, signe que chacun avait préparé son coup en cas de problème. Kei était transi, de rage. Il en fit tomber peut-être 3 ou 4 en même temps. Mais en s’éloignant de la jeune fille, Kei comprit que quelque chose clochait vraiment. Il en avait compté à peu près 10 avant de se lancer dans la masse. Et en recomptant leur nombre, il s’aperçut que l’un d’eux avait disparu. Trop occupée à s’amuser avec les derniers assaillants encore debout, Kei comprit que l’un des types s’était planqué lorsque les deux jeunes s’étaient divisés. Il se mit à courir en direction de la jeune fille, le couteau à la main.
À cet instant, Kei savait qu’il n’avait pas d’autres alternatives. Son corps s’élança instinctivement vers la demoiselle qui n’avait presque rien remarqué. Au dernier moment, l’impact de la lame traversa le corps de Kei, qui tenait encore debout. À hauteur de son flanc, du sang coulait abondamment. Il donna aussitôt un coup de coude dans la mâchoire du loubard qui vint s’écrouler pour de bon par terre. Un tapis de vestes noires recouvrait la rue. Il se retourna alors, la main sur la plaie. Son expression avait de nouveau changée. Il était revenu à la normale, souriant à nouveau à la jeune fille. Son épaule vint percuter celle de sa partenaire de combat et il se mit à déblatérer quelque chose d’à peine compréhensible avant de s’affaler au sol.
« Tu te bas bien. Même trop bien pour une simple jeune fille. Je connais cet instinct de survie. Tu es comme moi... »
Il ferma les yeux après coup, laissant le froid enivrer son corps affaibli par la faim et l’austérité des coups de la nuit.
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Jeu 5 Juil 2012 - 1:13 | |
| - Tu ne m'as même pas attendu !
Alors qu'elle disait cette phrase, tous les hommes, sans exception avaient les yeux sur elle. On ne va pas dire qu'elle n'aimait pas cela, ce serait mentir, mais quelle femme, même à demi-chat, n'aimerait pas avoir tous les regards rivés sur elle . Une fois retourné près du jeune homme, un loubard décida de faire le fière avec son couteau papillon, ce qui fit rire intérieurement Evie, elle aussi avait des lames, ce n'était rien de bien exceptionnel. Durant ce temps le jeune homme avait eu un excellent réflexe, faire partir le petit couple d'ici. Alors que l'homme au couteau fondit sur elle, celle-ci esquiva et se retrouva alors dos à dos avec le jeune homme. Un flash back vient alors se mêler de l'histoire, son ancienne aventure avec Nishi, cela avait également tourné de la sorte, sauf qu'au lieu d'un cimetière cela avait été un parc et qu'il y avait eu un repas avant la bagarre. Qu'était-il devenu ? Elle n'en avait aucune idée, peut-être même qu'elle ne le serait jamais. Un mouvement la fit revenir à la réalité, elle se fondit dans la masse, tenant fermement sa lame, mais sans se servir du tranchant de celle-ci, tuer n'est pas ce qu'elle préfère, elle trouve que c'est un beau gâchis. Du coup, seule la garde lui servait à se défendre, du moins pour le moment, si cela dégénérait vraiment elle n'hésiterait pas. Nos deux acolytes s'élancèrent en même temps, les hommes en noir, ne faisait vraiment pas le poids, ils tombaient un à un. Evie ne faisait que très peu attention au jeune homme avec elle, il semblait bien savoir se battre, du coup elle assurait vite fait ces arrières sans vraiment avoir de travail. La bataille aller bientôt être finie, Evie se retourna un poil trop tard, elle eut juste le temps de voir son acolyte fondre sûr elle et une lame briller puis disparaitre dans son corps. Il eut encore l'énergie de frapper son agresseur, qui s'écroula au sol. Il se retourna vers elle, la main sur le flanc, il souriait. Son épaule percuta alors Evie qui descendit doucement avec lui alors que ses jambes flanchaient.
« Tu te bas bien. Même trop bien pour une simple jeune fille. Je connais cet instinct de survie. Tu es comme moi... »
Puis il ferma les yeux, que faire ? Jamais elle n'aurait pu le laisser là, mais arriverait-elle à le soigner ? Alors qu'il avait toujours les yeux fermés elle leva doucement son haut, la blessure était nette, mais profonde. Pour le moment elle ne voyait qu'une seule chose à faire, pensait la plaie. Par chance ils s'étaient battus près du cimetière, donc près d'une église, il y aurait de l'eau et personne ne penserait à chercher quelqu'un là. Evie se releva doucement, pour ne pas brusquer l'homme, le sang coulait doucement de sa plaie, Evie attrapa alors le bas de sa robe, tempis pour son identité humaine, elle tira fort et en déchira une partie. Elle passa alors le tissu sur la plaie et sera quelque peut histoire de stopper le sang. Le plus dur aller être à présent. Elle s'éloigna quelques secondes de l'homme histoire de prendre deux vestes en cuir des hommes allongés par terre, l'une pour elle et l'autre pour le jeune homme. Evie enfila la sienne, heureusement que l'un des hommes avait une carrure de femme, elle essaya tant bien que mal d'enfiler l'autre à l'homme, histoire de ne pas lui faire de mal en le déplace. La force pure n'est pas vraiment l'atout principal d'un neko, encore moins qu'une neko, du coup elle le déplaça tant bien que mal, sans trop lui faire mal, elle l'espérait jusqu'à l'église. Une fois à l'intérieur, elle entreprit de déplacer les bancs pour lui faire un semblant de lit et enleva le bandage qu'elle lui avait fait, le temps d'aller le nettoyer dans l'eau bénite. Elle nettoya la plaie et lui refit un bandage. Elle finit par s'endormir tout près de lui, mort d'épuisement. |
| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Jeu 5 Juil 2012 - 23:01 | |
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Après s’être évanoui, Kei resta bloqué dans un espace-temps. Plongé dans une sorte de coma partiel dans lequel il n’avait aucun repère, il sentait néanmoins qu’il était léger. Son corps semblait se déplacer au-dessus du sol et ce n’était pas tant désagréable que ça. Il lui fallut donc une nuit de repos pour se remettre d’aplomb. Laissant les vagues de son sommeil le ressourcer, il s’adonna à son rêve dans lequel il revoyait la petite fée ‘Konoko’ et lui dans des champs de fleurs. La belle époque..
Peu après les péripéties de la nuit, Kei se réveilla en sursaut, comme chaque matin. Son front était en sueur et ses membres tremblaient. Seuls ses yeux étaient réceptifs. Il discerna près de lui une petite boule pas très large aux cheveux roses. Il savait que c’était la jeune fille. Il ne connaissait d’ailleurs toujours pas son prénom. Leur premier contact fut bref et vivace. C’était le fruit de son imagination ou bien réel ? Tout ce qu’ils avaient à endurer cette nuit était d’une extrême violence. Kei côtoyait souvent cela, il ne voyait rien de dérangeant à cela et trouvait même cela banal. Mais pour une demoiselle de son gabarit, le choc devait être rude.
Il se rappela alors la scène de la veille. Ne sachant toujours pas s’il s’agissait d’un rêve ou de la réalité, il souleva son t-shirt et vit la blessure pansée. Cela devait-être Elle, puisqu’il avait été bandé. Il savait maintenant que tout ce qu’il s’était ressassé à l’instant était véridique. Cette fille avait quelque chose de spécial et elle lui avait plu, il faut le dire. Sa façon d’être, silencieuse, discrète, agile avec une pointe d’excentricité dans ses dires. Elle n’était pas commune et cela l’avait charmé.
Il se releva doucement, évitant tout contact qui pouvait la gêner et la réveiller. Sa main frôla tant bien que mal la chair d’une de ses cuisses dénudées et dépassant du blouson en cuir qu’elle portait en guise de couverture. Il prit ses clés dans sa main et se plaqua plus loin contre un mur. Adossé à celui-ci, il en profita pour regarder le ciel et écouter le doux chant des oiseaux. Son briquet alluma sa cigarette, et il en tira quelques bouffées pour les recracher.
Est-ce que je dois partir ou l'emmener avec moi ?
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Ven 6 Juil 2012 - 0:35 | |
| Evie entendait des bruits de tir, des balles qui tombaient au sol, ses yeux s'habituèrent à la lumière ambiante. Nishi et Akina étaient près d'elle, les balles fusaient, Nishi d'un côté et les hommes de Gantz de l'autre. Nishi était doué, mais jamais il n'arriverait seul à tous les éliminer, jamais. Evie tenait dans ses mains les deux brownings high power qu'elle avait récupérée dans la cave. En les ouvraient elle remarqua que les chargeurs étaient pleins. Akina était au sol, essayent tant bien que mal de ce boucher les oreilles, ce qui n'est pas facile lorsque l'on est un neko. Evie écoutait attentivement le bruit des tires, elle attendait le bruit du chargeur vide, ce petit bruit qui lui dirait que c'était elle pouvait se lever et tirer. Bien que les hommes soient nombreux, elle était persuadée qu'avec Nishi et Akina ils s'en sortiraient, c'était une certitude. Elle entendit enfin le claquement du chargeur vide, en un réflexe elle se leva, plongea et tira en même temps, les balles fusèrent, Evie retomba gracieusement, vive l'ADN de chat. Quelque chose la gênait dans cette scène, le tout redevient flou. L'image se stabilisa une nouvelle fois, elle était dans la rue, seule à nouveau ; le métal au creux de ses reins lui dit que tout ceci avait été réel. Elle les sortit, les chargeurs étaient pleins. Nishi ne l'aurait jamais laissé partir sans qu'il le soit. Elle regarde ses bottes, deux belles lames y étaient passées, parfaite. Le soleil était en train de se lever, Evie savait qu'elle allait devoir partir d'ici vite fait, les neko libres ne sont pas les bienvenus dans les endroits familiaux comme le parc. Elle partis donc marcher dans les rues de la capitale. Le monde tourna à nouveau. Du métal froid, mais cette fois ce n'était pas ses armes, que lui était-il arrivé ? Evie ouvrit les yeux, une cage, ho non. Il faudrait vraiment qu'elle arrête de s'attirer des ennuis, vraiment. Elle aller finir par y laisser sa vie. Sur la table de métal non loin d'elle se trouvait toute sorte d'outil. Des outils qu'il est préférable de voir loin, très loin de soi, surtout étaient une neko. Un homme en blouse blanche s'approcha avec une piqure, elle essaya tant bien que mal qu'il ne s'approche pas d'elle.
Elle s'éveilla alors en sursaut, un sursaut qui fit tomber sa casquette et libérait ses oreilles, sa queue aussi avait glissé de sous sa robe. Evie observa, quelque peu paniqué, autour d'elle, cherchant un indice de l'endroit où elle pouvait bien être, lorsqu'elle posa son regard dans celui du jeune homme qui l'observait. |
| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " Ven 6 Juil 2012 - 21:40 | |
| La question n’était pas de savoir s’il fallait l’abandonner ou non. Finalement, il le savait, tout ça était trop bête comme raisonnement. Elle l’avait aidé, lui avait aussi sûrement sauvé la vie. En le traînant jusqu’ici. Il ne pouvait pas partir sans connaître sans prénom et sans savoir comment reprendre contact avec elle. Il se décida donc de rester près d’elle, veillant sur son sommeil et ses alentours, attendant son retour dans la réalité.
Mais il n’en fut rien sur le moment. Sa cigarette venant de se consumer à une vitesse folle, il en alluma une autre, puis une autre. L’observant toujours avec attention, adossé au mur, tantôt en train de regarder le ciel. Il ne s’assombrissait pas mais était d’un bleu éclatant. À cet instant, la demoiselle fut prise de réactions pour le moins étonnantes. Elle parlait depuis son rêve, et Kei ne sut pas quoi faire. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas été en contact avec quelqu’un qu’il en avait perdu l’habitude.
Il la laissa, se débattre seule, face à sa conscience et ce qu’elle voulait lui envoyer comme message. IL savait que dans les rêves, le protagoniste avait parfois besoin d’affronter ses démons pour en ressortir plus vivant, plus mature, plus averti. Une heure s’était peut-être écoulée depuis, et Kei n’avait presque plus de cigarettes et pas un sou en poches. Il sortit donc les clés du blouson qu’il avait sur le dos, qu’il ne reconnaissait pas vraiment. Lorsque tout d’un coup, la jeune fille aux longs cheveux roses se réveilla en sursaut. Elle se releva net, ce qui surprit Kei et lui flanqua une frousse pas possible.
Seulement, lors de son sursaut, le plus effrayant n’était pas de savoir qu’elle venait de se réveiller d’un long cauchemar dans lequel elle avait dû combattre ses pires souvenirs du passé qui la hante, mais l’apparition de ses oreilles de chaton et de sa queue qui juste là, étaient dissimulés. Hébété, Kei ne bougea pas et fixa distinctement la jeune fille dans les yeux. Il n’avait pas changé d’à priori vis-à-vis d’Elle, non, loin de là mais tout venait de s’éclaircir en un rien de temps. Il pensa alors tout haut.
Elle est... magnifique.
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| | | | Sujet: Re: " Dieu est un enfant qui joue avec une fourmilière " | |
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